Doit-on parler d’"interprétariat " ou d’"interprétation" ?

Les interprètes utilisent le mot " interprétation ". Pour eux, le mot " interprétariat " est un peu dépréciatif. Il est donc préférable d’utiliser la terminologie de la profession et de parler d’interprétation de conférence ou d’interprétation de liaison.

 

Quel est le meilleur parcours pour devenir interprète ?

Il n’existe pas de parcours idéal : tout dépend au final des qualités du candidat.

Le parcours le plus intéressant serait celui de Sciences Po. Ou droit. Ou économie. Ces filières sont un plus dans la mesure où les notions seront déjà connues au moment d’apprendre les techniques d’interprétation ou de les utiliser dans la vie professionnelle.

La majorité des candidats aux admissions sont issus des filières LEA ou LLCER. Nous acceptons des candidatures de toutes les filières.
Le plus important est de faire preuve d’une très grande motivation et de développer les qualités détectées lors du test d’admission lors des deux années de formation.

 

Les séjours à l’étranger sont-ils indispensables? Pourrais-je faire mes études à l’étranger ?

Les séjours à l’étranger sont vivement conseillés. Un séjour d’au moins un an dans le pays de la langue B contribue à donner de la crédibilité au retour. Les séjours permettent d’activer la compréhension de la langue, de la parler correctement et surtout, de maîtriser les éléments de culture inhérents.

Aucune durée n’est exigée car il arrive que des candidats ayant pourtant passé de nombreuses années dans un pays ne maîtrisent pas du tout la langue concernée…

L’ITIRI travaille avec de nombreux partenaires, souvent sous convention : il est parfois possible d’effectuer tout ou une partie de ses études à l’étranger. Certains étudiants souhaitent parfois prendre une année de recul linguistique en partant à l’étranger avant le parcours de Master ou entre le M1 et le M2.

 

La combinaison ACC est-elle suffisante ?

La combinaison comprenant français-anglais-allemand est aujourd’hui porteuse.

L’Union européenne demande davantage de langues C. Un anglais B est un plus afin de faciliter l’intégration sur le marché privé aussi appelé " marché libre ". L’anglais est aujourd’hui une langue incontournable ; difficile d’envisager une carrière sans cette langue.

Le choix des langues déterminera votre domicile professionnel et votre secteur d’activités. NB : la combinaison linguistique de la formation ou du diplôme n’est pas immuable ; un C peut être transformé en B ou des langues C peuvent être progressivement ajoutées à votre combinaison linguistique.

 

Il est facile d’obtenir une validation des acquis et de l’expérience (VAE) en interprétation.

Faux : la procédure est déjà longue et difficile. Il faut en outre au moins cinq années d’expérience active dans l’interprétation pour développer les qualités requises à la fois dans la formation et dans la profession. Le jury de validation de recevabilité/faisabilité dans le cadre d’une VAE invite de toute façon certains candidats à suivre les cours pour tout ou partie de l’année. Les étudiants inscrits par la voie de la VAE doivent aussi se présenter à l’examen de fin de Master 2 dans toutes les unités d’enseignement en interprétation.

Il arrive que la demande soir rejetée lorsque le candidat n’a pas développé les qualités requises : il se trouve au contraire gêné dans son apprentissage et sa progression par des techniques mal acquises ou des défauts dont il sera difficile de se défaire pendant la formation.

 

Est-il vrai qu’il y aura des besoins énormes en interprétation dans les années à venir ?

La demande n’est pas uniquement liée à la pyramide des âges. Elle dépend aussi de la conjoncture, des besoins et des politiques menées par les organisations internationales.

Une sérieuse étude de marché(s) s’impose avant de choisir une formation en interprétation et de s’installer.

 

Acceptez-vous des étudiants qui ont d’autres langues que celles qui figurent sur votre site? Le français est-il obligatoire ?

Non : nous n’assurons la formation que dans les langues offertes. Des stagiaires sont parfois admis avec des langues qui ne sont pas proposées en interprétation mais uniquement pour des stages non diplômants.

Le français étant la langue commune des cours, il est obligatoire en A, B ou C.

 

Comment se préparer au test d’admission et quelles sont les chances de réussite ?

Notre site internet vous donne déjà des pistes concrètes afin de vous préparer au test d’admission et à la formation. La Journée Portes Ouvertes et le stage de découverte peuvent compléter cette première approche. Il est possible, sur demande, de suivre un ou deux cours pour vérifier que les études choisies correspondent aux attentes.

Nous vous conseillons en outre de contacter des interprètes, de consulter le site de l’AIIC et des organisations internationales afin d’élaborer votre projet de formation et votre projet professionnel.

50% des candidats qui échouent à notre test ne sont pas du tout préparés ou le sont très mal… Le taux de réussite au test d’admission est de 20% en moyenne.

Compte tenu des nombreuses exigences de la formation et de la profession, la décision de s’orienter vers l’interprétation doit être mûrement réfléchie.

 

Combien de fois peut-on se présenter au test d’admission ?

En principe, une seule fois. Le jury d’admission peut accorder un second passage à un candidat s’il présente un argumentaire solide.

 

Est-il vrai que, si on réussit le test d’admission, on garde le bénéfice du résultat jusqu’à l’inscription ?

Oui : cette période est destinée à financer l’année d’études, à perfectionner une langue de travail ou à mieux gérer son projet de formation.

Cette année ne saurait être consacrée à des études dans une autre école d’interprétation au cas où…

 

Est-il facile d’ajouter une langue pendant ses études ?

Non : le volume horaire est déjà assez élevé. Avec le travail personnel et les groupes de travail, l’apprentissage ou la consolidation d’une langue restent difficiles. D’autant qu’il faut souvent travailler le français, une langue plus faible ainsi que les techniques d’interprétation.

Une langue ne s’apprend pas non plus en un ou deux ans seulement.

 

Peut-on cumuler emploi et formation ?

Les activités salariées ne sont pas compatibles avec cette formation, très exigeante et aux horaires extrêmement variables. Il n’est pas rare d’avoir des cours mis en place la veille pour le lendemain soir ou le samedi, en fonction de la disponibilité des intervenants qui sont tous des interprètes professionnels.

 

Les stages sont-ils obligatoires ?

Les stages ne sont pas obligatoires en interprétation de conférences : les interprètes travaillant à la journée, il est très difficile de trouver un stage de longue durée correspondant aux réalités professionnelles. Les stages proposés n’ont souvent rien à voir avec l’expérience en cabine…

 

Est-on suivi par l’école après la formation ?

Oui : les étudiants sont régulièrement suivis après leur année de M2 afin de les intégrer et d’adapter constamment la formation aux débouchés.

Les étudiants peuvent aussi demander des conseils au Chef du Département Interprétation et aux enseignants pour s’installer à leur compte, se présenter à un concours ou être recommandés. Ils ont également la possibilité de continuer à s’entraîner lors des groupes de travail ou des conférences simulées en tant qu’anciens étudiants.

 

Combien de temps me faudra-t-il pour avoir des contrats réguliers ?

Tout dépendra de votre combinaison linguistique, du choix de votre domicile professionnel, de votre disponibilité et de votre mobilité.

Un bon sens de l’organisation et du contact vous permettra de développer un réseau de relations qui s’avérera très utile.

Aujourd’hui, beaucoup de jeunes interprètes doivent faire preuve de polyvalence et donc, exercer une ou plusieurs activités en parallèle pour gager correctement leur vie. Il faut toutefois prévoir une certaine flexibilité dans l’organisation du travail pour que l’interprétation reste prioritaire.

 

Doit-on obligatoirement être membre de l’Association Internationale des Interprètes de Conférence (AIIC) pour se faire connaître et réussir ?

Non. L’AIIC confère une certaine crédibilité mais l’affiliation n’est en aucun cas obligatoire. Mais aujourd’hui, il est préférable d’être membre de l’AIIC pour intégrer un réseau d’interprètes travaillant au sein d’organisations internationales.

 

Peut-on associer traduction et interprétation ?

Oui, sachant que ce sont deux techniques tout à fait différentes. La tendance est aujourd’hui à la polyvalence. Il est possible de cumuler les deux activités. Certaines entreprises ou administrations ne recrutent d’ailleurs que des traducteurs-interprètes. D’où l’intérêt de maîtriser les techniques d’interprétation en suivant la formation.

 

Mieux vaut-il être interprète permanent ou free-lance ?

Tout dépendra du statut que vous choisirez. Le statut de free-lance vous donnera une certaine indépendance. Mais les contrats ne vous seront pas toujours proposés sur une base régulière ; vous devrez développer un certain sens de l’organisation et du marketing pour bien vous en sortir.

Il faut en général plusieurs années d’expérience avant de pouvoir prétendre au statut d’interprète permanent dans une grande organisation internationale.

 

En quoi consiste l’année de césure recommandée ?

L’année de césure n’est pas obligatoire et elle n’est pas prévue officiellement dans le cursus. Elle se décide sur une base personnelle et volontaire. Elle revient à une année de congé sabbatique. L’idéal serait de passer deux années à l’étranger après la Licence avant de commencer le parcours de Master 1 et de Master 2 Interprétation de Conférences.

Pourquoi ? Il existe plusieurs raisons permettant de prendre une année de recul : vérifier son projet professionnel, se préparer plus efficacement au test d’admission, accumuler formation avec ou sans diplômes et expériences professionnelles, travailler pour financer ses études, activer sérieusement une langue B (ou commencer à ajouter une langue C) et consolider un projet professionnel post-diplôme.

Il est plus facile de partir avant le parcours de Master que de consacrer une voire deux années à l’activation d’une langue B après avoir obtenu le diplôme. En effet, une fois diplômés, les étudiants veulent souvent commencer à travailler, gagner leur vie et concrétiser d’autres projets...